56 – Les JO de Raymond Depardon
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AVANT LES JO D’HIVER, UN AUTRE REGARD SUR L’OLYMPISME
Depuis leur (re)création, les JO sont à la fois une célébration du sport et un miroir de la géopolitique. C’est ce mariage spectaculaire qu’illustre le portfolio inédit des images « olympiques » de Raymond Depardon.
Photographe empathique, Raymond Depardon traite avec la même passion l’ordinaire et l’exceptionnel. À Tokyo, en 1964, à Grenoble en 1970 ou à Montréal en 1976, il capte la joie et l’effort sur les pistes, les tapis ou les bassins comme le suspense ou la liesse dans les tribunes. Le voici aussi témoin de la grande Histoire. Le poing levé des athlètes afro-américains à Mexico en 1968, la silhouette cagoulée d’un preneur d’otages à Munich en 1972, la placidité satisfaite de Leonid Brejnev à Moscou en 1980 : tous ceux qui, pour le meilleur ou pour le pire, ont participé à la grande geste olympique sont saisis dans son magnifique noir et blanc.
« Le sport est peut‑être la spécialité qui apprend le mieux à bien “voir”. Un photographe de sport est armé pour s’aventurer sur n’importe quel autre terrain. Au bord des stades olympiques, j’ai un peu eu l’impression de devenir moi-même un athlète. Avant une grande course ou un grand concours, je ne mangeais plus, je ne buvais plus, je ne parlais plus. Pour le champion, c’est un an de préparation pour un exploit. Pour moi, c’était une demi-journée d’attente pour une photo. »
LES NOUVEAUX VISAGES DE LA PROPAGANDE
Exacerbée au long du XXe siècle par les totalitarismes et les guerres, la diffusion d’informations fabriquées ou manipulées pour influencer peuples et individus prend aujourd’hui de nouvelles formes. Fake news, désinformation, et autres « faits alternatifs », élaborés pour servir des stratégies politiques et économiques, sont accélérés et démultipliés par la puissance des réseaux Internet. Face à ce « bourrage de crâne 2.0 » qui n’hésite pas s’il le faut à s’abriter derrière la liberté d’expression, que peuvent les journalistes, censés être les propagateurs du vrai et du véritable ?